Les dangers de la lecture

Une des principales raisons pour laquelle je me suis lancé dans la philosophie du minimalisme est la lecture.

En particulier le fait de lire les récits de ce que faisaient les autres.

Je lisais un article sur internet ou dans un magazine, à propos de quelqu’un faisant quelque chose de sympa: voyager, utiliser un nouveau système de productivité, effectuer un nouveau type d’entraînement physique, torréfier du café, faire du pain. Et je me retrouvais à vouloir moi aussi faire ces activités.

Je pense que nous faisons tous cela. Nous lisons tous des choses inspirantes, ou bien entendons parler nos amis de choses fascinantes, et nous nous prenons à fantasmer sur le fait que nous aussi, nous pourrions le faire.

C’est souvent une bonne chose- l’inspiration est une bonne chose après tout ? Apprendre des autres et définitivement une bonne chose. En revanche, l’inspiration me conduit souvent à oublier ce que j’ai appris et je me retrouve rapidement à aller dans une autre direction, achetant au passage un tas d’objet dont je n’ai pas besoin pour alimenter mon nouveau chalenge. Dans les faits, il est fort probable que j’abandonne ce nouveau challenge dès lors que j’aurais lu une autre histoire formidable qui aura retenu mon attention.

Cela m’est arrivé des dizaines de fois. Je veux apprendre l’espagnol, la programmation, l’art de faire du pain, des pizzas, du thé, les rudiments de la randonnée en haute montagne, du crossfit, de l’utrarunning, du dessin, de l’écriture de nouvelles de sciences fiction entre autres choses.

Individuellement, chacun de ces projets est merveilleux. Mais dès lors que je deviens obsédé par un nouveau projet le projet précédent en souffre immanquablement. Je ne peux pas tout apprendre en même temps. Ces distractions m’écartent et éparpillent ma concentration, ce qui a pour effet de m’empêcher de faire bien ce que je voulais faire au départ.

L’antidote ? La concentration et le focus. Se concentrer sur un projet suffisamment longtemps pour réellement le maîtriser et le mener à terme. Se rappeler quotidiennement ses priorité. Ne pas se laisser distraire par chaque nouveauté que vous lisez.

La réponse n’est pas d’arrêter de lire ; mais plutôt d’être plus conscient de vos impulsions lorsque vous lisez.

Source : mnmlist: The dangers of reading

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Le minimalisme, ce n’est pas voyager partout dans le monde avec pas grand-chose

Je lisais récemment un article dans lequel un bloggeur et les commentateurs discutaient de la façon dont le minimalisme craignait, tout simplement parce que ne rien posséder et voyager autour du monde avec quasiment rien d’autre qu’une petite valise semblait signifier que l’on ne pouvait jamais avoir d’économies de côté ou encore une maison bien à nous pour la sécurité de notre famille.

Eh bien, il y a matière à réflexion ici.

Tout d’abord, le type de minimalisme auquel ils font référence n’est qu’une façon de vivre le minimalisme. A l’évidence, il y a énormément de minimalistes qui sont des célibataires qui peuvent travailler et vivre facilement de partout avec un simple sac à dos. Il peut aussi y avoir quelques familles qui vivent, travaillent et voyagent un peu partout avec très peu de possessions. Mais ce n’est qu’une façon de vivre le minimalisme.

Une autre façon consiste à vivre dans une maison suffisamment grande (mais pas outrageusement grande) pour vos besoins et ceux de votre famille et de ne posséder que ce dont vous avez besoin et rien de plus, d’arrêter de tant se focaliser sur la consommation pour faire plus de chose que vous aimez faire avec les gens que vous appréciez.

Et oui, vous pouvez voyager de temps à autre avec un petit sac à dos chacun. Cela ne doit rester qu’une petit partie de votre vie.. En tout cas c’est comme cela que nous concevons cela.

Aussi il n’y a pas qu’une seule manière de vivre le minimalisme. Le minimalisme, c’est comprendre ce qui fonctionne le mieux pour vous (et votre famille si vous en avec une) en ayant la pleine conscience de ce que vous possédez et de ce que vous faites.. Ne plus être obsédé par les objets et l’avoir mais plutôt sur la recherche de la satisfaction spirituelle.

Enfin, il n’est pas interdit d’avoir des économies en tant que minimaliste avéré. En fait beaucoup en ont. C’est bien souvent plus facile d’avoir de l’argent de côté puisque vous dépensez moins en objets inutiles, maisons surdimensionnées, armées de voitures et véhicules en tout genre. Il devient plus facile de mettre de l’argent en banque en vue de la retraite. Vous pouvez le faire en tant que célibataire, mais aussi en tant que famille. Avoir un peu de cash en banque apporte la tranquillité d’esprit.

Je voulais juste clarifier quelques erreurs de conception.

Article original : minimalism isn’t traveling the world with nothing

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les choses que je n’ai pas et que les autres ont

Je ne vais pas partager cette liste pour frimer, pas plus que sa parution n’implique une quelconque supériorité de quelque ordre par rapport à ceux qui possèdent ce types d’objets. En revanche, je souhaite que cette liste soit une source d’inspiration, de preuve qu’il est possible de laisser tomber un certain nombre d’objets que l’on considèrerait comme nécessaire ou normal de posséder.

Les objets que je n’ai pas et que les autres ont :

  • Grille-pain
  • Microonde
  • Papier essuie tout
  • Voiture
  • Prêt à la consommation pour acheter une voiture
  • Assurance pour la voiture
  • Prêt hypothécaire
  • Assurance santé
  • Dettes
  • Abonnement TV au câble
  • Poste de télévision
  • Cheveux
  • Brosse à cheveux/peigne
  • Produits d’entretien des cheveux
  • Multitude de vêtements et/ou de chaussures
  • Documents papier
  • Albums photos
  • Abonnement au club de gym
  • Viande, fromage ou œufs dans ma diète
  • Nourriture poubelle dans ma maison
  • Magazine ou journaux (je ne regarde/lit pas l’actualité sur le web non plus)
  • Un compte facebook
  • Intagram ou Pinterest
  • Publicités ou pop ups sur mon site web
  • Programmes d’affiliation pour mes produits
  • Bouton de partage sur les réseaux sociaux
  • Une valise
  • Une montre
  • Un smart phone

Encore une fois, je ne suis pas meileur que quelqu’un qui possèderait ces choses. Je les trouve juste inutiles et j’ai choisi de les supprimer de ma vie pour laisser plus de place aux choses que j’aime le plus.

p.s. : Oui les cheveux sont inclus dans la liste pour vous faire sourire. Et oui, ne pas avoir de cheveux est un choix intentionnel. Je me rase le crâne chaque semaine. Cela me permet d’économiser une quantité de temps impressionnante, et je n’ai jamais à me faire de souci quant à mon apparence de ce côté. En d’autres termes, je suis toujours présentable.

Article original: things I don’t have that many do

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Quel futur pour la publicité ?

L’une des principales raisons pour lesquelles les gens achètent autant et sont aussi mécontent de leur vie réside dans la publicité. La publicité crée de faux besoins ; tout d’un coup tout le monde a besoin d’un iPhone, une nouvelle voiture ou encore une bague en diamant, tout simplement parce qu’un professionnel de la publicité a été suffisamment compétent pour leur mettre cela en tête.

Qu’est-ce que la publicité ? C’est une entreprise (ou un candidat à une élection en politique) qui paye une plateforme (TV, journal, site internet, pancarte publicitaire) afin de diffuser un message à la vue d’un grand nombre de personne. Les entreprises payent pour obtenir notre attention et finalement nous inciter à acheter ce qu’elles proposent. Les professionnels de la publicité génèrent des profits en vendant l’attention de ses lecteurs/spectateur/utilisateurs.

Evidemment ce n’est pas la panacée pour nous en tant qu’utilisateur. Les publicités dégradent fortement l’expérience du lecteur et/ou du spectateur (imaginez lire ce post avec une dizaine de publicité un peu partout sur la page).

La publicité dégrade notre vie au quotidien.

C’est incroyable, en fait il existe des entreprises dont le business model repose sur la dégradation de notre vie. Et elles le font parce que cela fonctionne. Simplement parce que nous achetons ce qu’elles proposent.

Au final nous sommes les grands perdants de ce jeu.

Cela dit, bien des gens préfèreraient ne pas avoir de publicité s’ils pouvaient faire un tel choix. Il est préférable de regarder une émission télévisée sur iTunes (ou il faudra probablement payer un dollar ou deux pour l’émission) plutôt que de payer pour un abonnement au câble proposant un accès à une multitude d’émissions et programmes pour le même prix bardé de messages publicitaire. Honnêtement, nous n’avons pas besoin d’un nombre infini de programme télévisé, il n’est peut-être pas si judicieux de payer un ou deux dollars de moins mais en rendant notre vie moins bonne à cause de l’invasion des publicités.

Bien des gens placent des espaces publicitaires sur leurs média pour obtenir des hébergements gratuits. Mais au final ce n’est pas si gratuit que cela pour trois raisons :

  1. Votre vie se dégrade dès lors que vous regardez des publicités.
  2. Vous payez pour ces publicités à travers les produits que vous achetez à ces entreprises. Si ce n’était pas le cas, la publicité n’existerai probablement plus.
  3. Le temps que vous perdez en regardant ces publicité à de la valeur

Tout cela devient plus important que jamais de par le temps que nous passons sur le web derrière un écran et donc devant des publicités. Il y a deux possibilités pour le futur de la publicité selon moi :

  1. L’omniprésence de la publicité : Il semble que ce soit la direction empruntée actuellement. Nous passons tellement de temps sur des sites tels que Facebook, Twitter, Gmail et autres et ils sont tous couverts de publicité sans exception. Avec les iPhone et Google Glass en forte croissance, le phénomène s’étend jusque dans le moindre recoin de notre vie privée. La publicité est spécialement orientée et adapté à votre profil de par la connaissance que ces agences ont de vos habitudes de consommations et ont tant de données disponible sur vous. Cependant, il devrait y avoir de plus en plus de services dans les années à venir qui permettront de bloquer les messages publicitaires. Certains navigateurs internet ont déjà ce type de plugin et des services du type de Tivo sont utilisés pour bloquer les publicités à la télévision. Il est également possible de payer des abonnements pour du contenu directement exempt de publicité. Malheureusement tout le monde ne peux pas se permettre de payer à pour ce type de service. Alors que certains paieront pour du contenu sans pubs, d’autres subiront la publicité à chaque instant. C’est une énorme différence dans la qualité de vie.
  2. Choisir le sans pubs : Plusieurs éditeurs feront le choix du « zéro publicité ». Il n’y a pas de publicité sur mnmilst ni sur Zen Habit par exemple. Comment je me rémunère sans publicité ? En vendant mes propres services. Cela ressemble à de la publicité mais la valeur apporté est bien supérieure. Il n’y a pas de publicité perturbant l’expérience  de lecture de mes lecteurs et le seul produit que je propose n’est rien d’autre que ce que j’offre gratuitement sur mon site mais packagé différemment et cela concourt à rendre la vie des lecteurs meilleure. Et parce que le lecteur connait déjà le type de contenu que je propose et revient régulièrement pour puiser un peu plus de ressources, ce dernier sera plus enclin à me faire confiance. Si la confiance est rompue à un moment ou à un autre, il est fort probable que le lecteur ne revienne plus chercher du contenu sur ce site. Il est donc de l’intérêt de tous et de chacun que le contenu continu d’être de grande qualité et tout à fait original, authentique et utile.

Je ne suis qu’un bloggeur sur un internet parmi tant d’autres mais nous sommes en nombre croissant. Nous restons l’exception plutôt que la règle mais je pense que nous somme une exception à prendre en compte. Le lecteur/utilisateur/spectateurs peut préférer aller sur des sites qui ne sont pas pollués par des publicités et/ou décider de bloquer les publicités présentes sur les autres sites. Sortez de ce faux pas publicitaire. Soyez vigilants quant aux sites que vous consultez et à qui vous faites confiance. Si suffisamment de personne agissent ainsi, le fait de ne pas avoir de publicité sur son site deviendra un avantage compétitif. Ce faisant, les masses suivront et nous pourrons tous avoir une vie plus riche sans publicité, et tout cela sans avoir à surpayer pour se débarrasser de la publicité.

Le choix du futur est entre vos mains. Vous pouvez choisir de ne plus lire/regarder/utiliser les sites et/ou les services qui contiennent des messages publicitaires (et si vous êtes dans le business de l’édition, vous pouvez créer des business model qui ne reposent pas sur la publicité), ou alors vous pouvez continuer tel quel et laisser le scénario de l’omniprésence prendre le pas.

Article original : the future of advertising

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Minimal web

Un site internet, dont le but principal serait de donner l’opportunité aux gens de lire son contenu, remplirait mieux son rôle s’il ne contenait rien de plus que ce qui est nécessaire pour une expérience de lecture agréable.

Décaper un site de toutes ses distractions, gadgets, promotions, publicités, icônes de partage sur les réseaux sociaux et autre… et vous obtenez alors une expérience de lecture des plus pure.

Un site web minimaliste, parfait pour les lecteurs tout autant que pour le rédacteur. Pas aussi parfait pour les marketeurs et autre vendeurs de publicité peut-être, mais nous ne créons pas de sites pour eux. Nous créons des sites pour nous les lecteurs et les rédacteurs.

Qu’est ce qui est nécessaire et suffisant pour une pure et parfaite expérience de lecture ?

  1. Le test d’un article avec un titre
  2. Une police de caractère agréable et suffisamment grande et lisible
  3. Une largeur de colonne optimale pour la lecture
  4. Eventuellement le nom du site lui-même pour le contexte ainsi qu’un minimum permettant la navigation si le lecteur souhaite trouver d’autres articles

Et rien d’autre

Voici ce qu’un site web minimaliste ne devrait pas proposer au lecteur :

  • Des publicités
  • Des cookies
  • Des popups
  • Des boutons de partage
  • Des articles sur plusieurs pages
  • Des commentaires
  • Des icônes de partage pour les réseaux sociaux
  • Des widgets montrant les commentaires récents ou les tweets
  • Des tags ou des articles similaires
  • Des widgets redirigeant le lecteur sur d’autres sites en échange d’argent pour le rédacteur
  • Des invites criardes forçant presque le lecteur à souscrire à une newsletter

De plus, un site minimaliste devrait aussi proposer :

  • Un minimum d’image (aucune ou uniquement si nécessaire)
  • Un logo du site en texte CSS et non en image
  • Des urls courtes (sans .php, .asp, .aspx, .html, dates, catégories ou autre objets dans l’url – voir l’url de l’article original version anglaise par exemple)

Existe-t-il des exemples de ce type de sites sur le web ? Bien sûr, il y en a beaucoup. A commencer par ces sites-là par exemple : mnmlist.com, Zen Habits, et leobabauta.com en sont trois exemples, mais il y en a beaucoup d’autre derrière.

Des réseaux récents comme svtle et medium ou encore  feathe.rs par exemple. Il y a aussi obtvse. Paul Graham, et Sam Stephenson n’ont publié que très peu d’articles mais ils sont excellent et ont bonne allure.

Pourquoi minimal ?

Les bloggeurs et les créateurs de sites web sont tellement concentré dans leur entreprise qu’ils perdent de vue le plus important : créer une bonne expérience pour le lecteur. La personne qui visite votre site n’est pas un client, un souscripteur potentiel à une newsletter, un consommateur de publicité, une personne qui veux être la cible de marketeur, un acheteur de produit affiliés, un suiveur sur Facebook ou Twitter. C’est une personne qui souhaite simplement avoir de l’information et se détendre grâce à ce que vous écrivez.

La personne (appelée « cher lecteur ») veut juste lire ce que vous avez à offrir et éventuellement lire plus de vos autres article voire même souscrire à votre newsletter. Tout ce que vous mettez en plus sur votre site n’est pas pour le lecteur.

Lorsque vous créez une expérience de lecture hors du commun pour le lecteur, ce dernier l’appréciera. I aimera le contenu de votre travail, puis il décidera peut être de mettre cette page dans ses favoris, de le partager, de l’envoyer par email de souscrire, ou autre. Mais sans l’expérience de lecture, tout le reste ne se produira jamais.

Tout le reste n’est que distraction. Cela distrait de l’expérience. Bien sûr, cela vous aidera sans doute à atteindre vos objectifs en tant qu’écrivain ou de créateur de site, mais cela n’aidera pas le lecteur à atteindre ses buts. Alors si vous ajouter de la distraction pour atteindre vos objectifs, quel message êtes-vous en train d’envoyer ? Vous envoyez le message selon lequel vos objectifs sont plus important que les objectifs de celles et ceux qui ont gracieusement accepté de venir sur votre site et de vous donner leur attention en guise de présent.

Mais qu’en est-il des…

Commentaires : La plupart du temps les commentaires diminuent la qualité de l’expérience de lecture. Ils ne sont pas nécessaires pour lire l’article. Les bonnes discussions issues du post peuvent être continuées ailleurs, sur twitter ou sur Facebook ou sur les sites d’autres personnes, si ces dernières estiment que le billet en vaut la peine. Pendant quelques années, Leo avait des commentaires sur ses sites, et ils n’étaient pas la pire des choses, mais il en est venu à la conclusion qu’e ces derniers sont somme toute inutiles.

Souscriptions : Ne mettez pas de popup et les autres grosses boîtes de souscription ou tout autre invitation faites au lecteur de s’inscrire à votre liste de diffusion aura un taux de conversion bien meilleur. Evidemment, sur le court terme, vos chiffres augmenteront. Mais ce ne sont que des chiffres et pas des plus importants. Beaucoup plus important :Combien avez-vous diverti/enthousiasmé le lecteur ? Combien de lecteur avez-vous perdu à cause de votre non respect émanent de cette horrible popup ? Combien de confiance avez-vous perdu à cause de ces popups ? Qui avez-vous aidé avec ces popups ? Essayez de mesurer ces données avec votre tableau de bord.

Partage : N’avez vous pas besoin d’un bouton de partage pour faire un tabac dans les réseau sociaux et être suivi par des millions de followers ? Non, et quand bien même, ce n’est pas réellement important. Leo a réussit pour une large part sans aucun bouton de partage (il les as utilisé pendant un temps puis les a supprimé) parce qu’il se concentrait sur ce qu’il croyait que le lecteur voulait – l’article.S’il souhaitent partager l’article, ils savent comment le faire. Et pour ceux qui n’ont d’intérêt que pour l’article, et non son partage, avoir un million de boutons de partage un peu partout ruine l’expérience de lecture.

Statistiques : Et comment je sais si je réussi sans utiliser les statistiques ? Vous ne savez pas réellement, et honnêtement, cela n’a guère d’importance et surement pas autant qu’on veut bien le croire. Leo utilisait des outils statistiques pour tous ses blogs, et lorsque vous suivez quelques choses comme cela, ça devient vite obnubilant. Vous devenez obsédé par cette statistique que vous faites ce que vous pouvez pour l’augmenter. C’est délirant – les nombres ne sont pas aussi importants. Ce qui importe c’est d’aider votre lectorat, de les divertir et quelque part de changer leur vie. Et cela ne fait pas en se souciant de nombres mais en se souciant des lecteurs. Et dès lors que vous faites cela, la croissance est une conséquence, un sous-produit du fait que votre site est bon.

Gagner de l’argent : Leo est un fervent croyant s du fait que l’on puisse gagner sa vie en faisant ce que l’on aime, mais est-ce que c’est bien de forcer vos lecteurs à voir des publicités de bas étages ou de voir la mention « sponsorisé par » un peu partout sur le site et dans leur boîte aux lettres afin que vous fassiez quelques sous ? Leo l’a fait un moment et cela l’irritait parce qu’il déteste la publicité à titre personnel. C’est une nuisance quotidienne que nous supportons parce que c’est apparemment indissociable de nos activités. Mais pourquoi imposer cela à vos lecteurs ? Vous pouvez gagner de l’argent en tant qu’écrivain ou que créateur de site sans la publicité, sans devenir un marketeur. Il suffit de se constituer une audience en étant utile et digne de confiance, puis en aidant cette audience au travers de livres, cours, logiciel, services ou n’importe quoi d’autre que vous créez et qui aide votre audience plus profondément. Gagner de l’argent en aidant les autres ? Voilà une bonne chose.

Article original : Minimal Web

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Tous nos fantasmes

Nous passons tous la majeure partie de nos vies à fantasmer.

Je ne fais pas exception à cette observation. Je fantasme sur le fait de vivre une vie simple et minimaliste, je fantasme au sujet des voyages vers des merveilles étrangères, je fantasme sur la possession d’un corps de rêve, d’être un excellent écrivain, ou encore d’être un père parfait, et la liste continue

C’est ainsi que nous passons le plus clair de notre temps. Les objectifs sont des fantasmes. Quelquefois les fantasmes deviennent réalité – mais même lorsque cela arrive, la réalité  n’est pas vraiment telle que nous la décrivions dans notre imaginaire. C’est une déception.

Si l’on regarde le récent lancement de l’iPhone 5, on imagine bien que beaucoup de gens puissent fantasmer de le posséder (ou de posséder n’importe quel autre gadget en fait). Vous fantasmez sur le fait qu’il vous rendra la vie meilleure, que vous apparaitrez plus cool. Votre propre image vous apparaît plus cool dès lors que vous vous imaginez avec ledit gadget. C’est un morceau de la vie superbe, simple, productive et agréable que vous vous prenez à désirer. L’iPhone 5 vous aidera à concrétiser cet objectif.

Bien sûr, ce n’est pas vrai. L’iPhone 5 est sans doute plus rapide, avec un meilleur objectif, une meilleur lampe, un design plus épuré… mais rien de tout cela ne va réellement rendre votre vie bien meilleure. Est-ce que cela risque de vous économiser quelques secondes par jour sur l’exécution de tâches courantes ? Probablement. Est-ce que vos photos seront de meilleure qualité ? Certainement. Mais tout ceci mis à part, combien votre vie sera-t-elle différente ?

Pensez à la vie avant que l’iPhone n’existe. Nous étions capables de travailler sans eux. Nous pouvions déambuler dans la rue sans avoir à checker ses emails ou notre compte twitter ou nos actions en bourse à chaque croisement de rue… et nous avons survécu. Il était tout à fait possible d’attendre quelques minutes ou une heure jusqu’à ce que nous arrivions à la maison ou au travail. Nous ne pouvions peut être pas chercher de restaurant aussi facilement, mais nous étions toujours capable de trouver de la nourriture, miraculeusement.

La vie était certainement un peu différente, mais l’apparition de ce gadget n’a pas changé radicalement les choses et la nature de notre existence. Le fantasme ne s’est pas réalisé.

Cela pourrais sembler un peu rude pour l’iPhone, mais ce n’est pas le propos de ce post. Il se trouve que ce gadget en particulier reste emblématique du phénomène général qui s’opère dans nos esprits. Les fantasmes que nous avons et à quel point la réalité est systématiquement différente. Nous sommes constamment déçus dans la réalité, même lorsqu’elle est en fait mieux que les fantasmes eux-mêmes.

Le minimalisme est un fantasme également. Les gens l’achètent car c’est une idée sympa de vivre avec peu de choses, d’être heureux, d’avoir un espace de travail à la spartiate. J’y adhère, absolument. Mais le minimalisme peut aussi ne pas être un fantasme. Je l’utilise également comme un outil pour remplir mon âme, pour vivre en pleine conscience et pour me souvenir de ce qui importe vraiment.

Le minimalisme peut être un outil pour nous rappeler que lorsque nous utilisons des gadgets, ou n’importe quoi d’autre, nous croyons au fantasme. Alors nous pouvons nous remémorer que nous n’avons pas besoin des fantasmes pour être heureux. Nous avons quelque chose juste devant nos yeux : La réalité

La réalité, sans fantasme, est parfaite. C’est un cadeau, un don. Apprenons à l’aimer telle qu’elle est.

Article original : all our fantaisies

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Minimalisme et ignorance choisie

De nos jours, à peu près tout ce que nous voulons savoir est disponible après seulement quelques frappes sur un clavier d’ordinateur, ce qui nous permet de répondre quasi instantanément à notre besoin de savoir les choses dans l’instant.

Quel temps fait il dehors ? Faites une rapide recherche sur votre weather app. Qui diable est ce Gabriel Garcia Marquez ? Demandez à Wikipédia. Comment s’appelle l’acteur principal dans Wes Anderson’s Moonrise Kingdom ? Cherchez sur IMDB.com. Google, Reddit, Facebook, Twiter et consort vous diront tout ce que vous voulez savoir, tout de suite.

N’est-ce pas incroyable ? Il y a tout juste 20 ans, c’était encore inimaginable. Si vous vouliez savoir quelque chose, vous alliez probablement allumer le poste de télévision et espérer avoir un peu de chance, ou bien chercher dans une encyclopédie (si par chance vous en aviez une) et espérer être chanceux, ou encore vous vous rendiez dans une librairie dans l’espoir de trouver la réponse à votre question. La plupart du temps vous deviez vous résigner et admettre l’état d’ignorance dans lequel vous vous trouviez.

Une chose que j’ai remarquée en éteignant régulièrement mon ordinateur tout au long de la journée (je travaille par tranches de 30 minutes), c’est que dès qu’il est éteint, je pense à une question pour laquelle je souhaite une réponse. Et mon premier réflexe c’est de retourner à mon poste et de chercher la réponse. Je pourrais tout savoir en moins de deux.

Mais alors je m’arrête et j’examine cette soit disant urgence. Est-ce un réel besoin que de tout savoir dans l’immédiateté ? Ne puis-je pas attendre 30 minutes, ou même quelques heures, voir un jour entier ? Evidemment que je le peux. Ce n’est ni une question de vie ou de mort, ni une affaire de sécurité nationale, ni même quelque chose de réellement important.

Alors je m’arrête et je me fais une petite note pour faire cette recherche plus tard. J’ai remarqué quelque chose d’autre : se trouver dans un état d’ignorance est un étrange phénomène pour moi. Ne pas savoir est quelque chose qui ne m’est pas familier. Ok bien sûr, il y a des millions de choses que j’ignore à chaque instant de ma vie, mais lorsque je veux savoir quelque chose, je vais avoir la réponse souvent très, très rapidement. Maintenant je suis capable de faire abstraction et de rester dans un état d’ignorance choisi et relatif pour l’espace de 30 minutes à quelques heures, quelques fois même plus longtemps.

Alors je réalise que c’est une étrange liberté. Ne pas savoir signifie que je marche à l’aveugle, sans chemin déterminé, et je dois savoir vivre comme cela et faire avec. C’est intéressant. C’est une autre façon de vivre. C’est comme cela que nos ancêtres vivaient ! (Enfin nous dans les années 90 en fait).

Se trouver dans un état d’ignorance des choses non importantes n’est pas mauvais. C’est juste différent. Et sincèrement, je pense qu’il y a une part de minimalisme là-dedans. Abandonnons ce besoin de tout savoir chaque seconde de notre vie et laissons notre esprit vagabonder dans le noir pour l’espace d’un instant.

Article original : the minimalism of not knowing

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Vivre pour les autres

Beaucoup de personnes ne pratiquent pas le minimalisme sous le prétexte que ce mode de vie est difficiement applicable pour eux. Mais ce qu’elles veulent souvent dire par là, c’est surtout qu’elles ne veulent pas être marginalisées par les autres.

Porter les mêmes habits tous les jours peut paraître bizarre à vos amis et à vos collègues de travail. Ne pas avoir de voiture peut vous faire passer pour un mouton noir. Ne pas avoir de Smart phone risque de vous rendre « pas cool ». Vivre dans une maison plus petite ou dans un camping car peut faire penser au reste du monde que vous êtes pauvre ou simplement fou (peut-être même les deux). Manger de la nourriture majoritairement végétarienne peut faire soupirer d’incrédulité les mangeurs de viande de votre entourage. Mais pour qui vivez-vous ? Il faut aider son prochain, mais lorsque nous vivons notre vie dans le but de se conformer à ce que les autres attendent de nous, nous finissons par adopter un mode de vie qui ne nous convient pas. Et qu’obtient-t-on en vivant suivant les attentes de tout ces gens ? Personne n’y prête attention – c’est simplement qu’ils n’aiment pas les choses différentes parce que tout changement fait naître une part d’inconfort. Se conformer au reste des gens et rester le même ne rend pas les gens plus heureux – cela évite simplement d’avoir à réellement s’interroger sur sa vie.

Après tout, d’où viennent toutes ces attentes en définitive ? Les gens ne les ont pas simplement créées de toute pièces – elles se sont construites au fil des ans, souvent de manière tout à fait consciente par des grosses firmes essayant de nous piéger dans de coûteuses habitudes. Par exemple, nous avons tellement de vêtements, de gadgets et autres bibelots parce que les publicités nous ont vendu l’idée que nous avons besoin de ces vêtements pour paraître « stylé », pour arriver au succès, pour être aussi beau que les vedettes de TV. Cela n’a pas toujours été ainsi, et c’est à nous de décider si nous voulons que les choses demeurent ainsi ou non.

Je ne dis pas que nous devrions aller vivre au fond des bois et ignorer la société (bien que cela ne soit peut-être pas une si mauvaise idée). Je vis en société, et pourtant personne ne me juge parce que je porte toujours les mêmes vêtements. Les gens ne deviennent pas fous de colère quand ils entendent que je n’achète pas de cadeaux de Noël. Je vais peut être susciter un peu d’étonnement sur le coup lorsqu’ils apprennent que je n’ai pas le câble ou pas de voiture, et je vais peut-être même devoir m’expliquer s’ils apprennent que je suis végétalien, mais personne ne s’énerve et tout le monde continue dans sa vie et dans ses habitudes. Ce qui est certain, c’est que je continue dans mes habitudes et dans ma vie de mon côté aussi.

La manière dont tout le monde fait les choses ne fonctionne pas. Les gens ne sont pas heureux dans une vie remplie de choses et de possessions. Conduire des voitures sans arrêt augmente le stress, dégrade la santé et pollue. Les gens perdent la forme avec leur diète Américaine. Simplement parce que tout le monde pense que c’est comme ça que cela doit être ou être fait, ne signifie pas que c’est la bonne façon de procéder.

Allez à contre courant – après tout les autres poissons ne savent pas non plus où ils vont !

Lorsque l’on parle des autres, soyez compatissant, reconnaissant et prêt à proposer votre aide. Mais ne vivez pas selon leurs règles ou leurs souhaits. Ce faisant, vous vous libérerez de ces entraves, de ces coutumes et habitudes dénuées de fondements et c’est alors que vous pourrez vivre la vie que vous voulez.

Article original : living for everyone else

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Aussi heureux que possible

Je pense que je suis aussi heureux qu’il est possible de l’être.

Cela étant je ne suis pas non plus en train de pleurer de plaisir ni de déverser des torrents de larmes de joie, mais je suis tout à fait heureux. Ce n’est pas un pic de bonheur mais plutôt un bonheur constant et stable, un plateau de bonheur qui pourrait durer aussi longtemps que je serais en vie.

C’est ce genre de bonheur que je souhaiterai que tout le monde atteigne. La question est alors de savoir quels sont les facteurs qui contribuent à mon bonheur actuel ?

Voici ce que je ne possède pas :

  1. Une grosse maison
  2. Une grande fortune
  3. Des vêtements hype
  4. Une belle voiture
  5. Un travail qui impressionne
  6. La télé câblée

Et je ne pense pas que posséder une seule de ces précédentes choses pourrait contribuer à augmenter le bonheur que je possède déjà. En revanche, voici ce que je possède qui y contribue grandement :

  1. Du temps
  2. Des relations harmonieuses et pleines d’amour
  3. Un travail qui a du sens
  4. La santé
  5. Des livres
  6. Assez

Les six premiers sont vus comme les objectifs de notre société par de nombreuses personnes. Les six seconds me rendent réellement heureux, et je pense que je les possède justement parce que j’ai décidé de ne pas posséder les six premiers. C’est le chemin que je recommande.

Article Original : as happy as possible

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Se satisfaire des choses telles qu’elles sont

Nous faisons tout notre possible pour améliorer nos vies au quotidien, souvent parce que nous sommes insatisfaits de la façon dont se passent les choses. Je sais cela parce que je l’ai vécu.

Si je n’aime pas mon apparence, alors j’essaie de m’améliorer. Si je n’aime pas ma maison, alors je travaille pour en posséder une qui me convienne mieux. Si je souhaite que les personnes de mon entourage s’améliorent aussi, alors je les pousse en ce sens, et je suis frustré lorsqu’elles ne veulent pas changer.

Cette lutte n’en finit jamais. Dès que l’on se retrouve insatisfait à cause de quelque chose et d’une manière ou d’une autre, nous y compris, nous faisons des changements, mais ensuite ? Nous restons insatisfaits puisque la racine du problème n’est pas les choses qui nous entourent à proprement parlé mais plutôt nos attentes vis-à-vis de ces choses. Nous souhaitons que les choses soient différentes.

Cela signifie que nous sommes éternellement insatisfaits d’une certaine manière. Les choses ne nous contentent pas. Nous essayons de corriger ce problèmes en changeant le monde qui nous entoure, en essayent de faire changer ceux qui nous entourent, et finalement en essayant de nous faire changer nous même. Notre compulsion à dépenser, à consommer, à acheter plus de babioles… est à la racine de cet état de fait. Ainsi, le minimalisme est une tentative pour corriger cette compulsion, bien que ce but ne puisse réellement être atteint qu’en résolvant le véritable problème originel : nos exigences.

Arrêtez-vous une minute et observer les choses autour de vous. Etes-vous heureux telles qu’elles sont, ou bien souhaiteriez-vous les voir changer ? Pensez à ce que vous faites chaque jour, et demandez-vous si vous êtes heureux avec votre vie habituelle, ou bien si vous préféreriez en changer. Pensez aux personnes dans votre vie, et demandez-vous si vous êtes heureux à leurs cotés, ou si vous souhaiteriez en changer. Pensez à vous, et voyez si des aspects de votre personne vous mécontentent et si vous souhaiteriez les changer.

Maintenant, pour chaque chose que vous pensez devoir changer, prenez un instant et demandez-vous si vous ne pouvez pas simplement les accepter les unes après les autres, telles qu’elles sont à cet instant précis. Pouvez-vous accepter chacune des personnes de votre vie précisément pour ce qu’elle est ? Voyez si vous pouvez accepter votre corps tel qu’il est dans l’instant présent, sans un besoin de changement. Cela demande de la pratique, aussi si vous n’êtes pas très bon pour ça au départ (et je ne suis pas encore un maître de la discipline moi-même), pratiquez. Ce qu’il y a de certain, c’est que ce processus est extrêmement enrichissant.

Cela ne veut pas non plus dire que vous ne changerez jamais rien. Nous pouvons développer des habitudes saines et rendre notre corps plus sain ave le temps, mais nous pouvons faire tout cela en étant également satisfait de ce que nous sommes déjà. Le changement est inévitable mais il ne requiert pas nécessairement que nous n’acceptions pas les choses telles qu’elles sont, ou bien que nous ne sommes pas heureux avec les choses telles qu’elles sont.

Une fois que nous arrivons à être heureux en présence des choses, des gens, et de nous même tels quels,, nous pouvons devenir complet, sans ressentir le besoin de dépenser de l’argent pour remplir un vide ou manque dans nos vies. C’est ainsi que le minimalisme devient une option, puisque dès lors que nous sommes content de la situation telles qu’elle est, nous pouvons simplement nous débarrasser du superflu, et nous contenter du peu qu’il reste.

Article original : being OK with things as they are

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